XV/Organisation des artistes centrafricains

1/ UMCA (Union des Musiciens Centrafricains)

(D’après le rapport intitulé : La crise de la Musique en République Centrafricaine, écrit par Régis Cissoko)

Géo Féré
Géo Féré

“Cette association a démarré en 1985, sous la présidence de Monsieur Jean Eudes Téya, un intellectuel Centrafricain qui tout en réussissant de brillantes études dirigeait aussi un groupe musical africain dans la région de strasbourg. De retour à Bangui et ayant ramené un peu de matériel de musique, il fonde le groupe Matanga, ce qui le met au contact des difficultés des musiciens Centrafricains. L’UMCA prend un bon départ et réussi l’organisation d’un festival qui approvisionne ses caisses. Seulement cet argent soulève des convoitises et certains membres sollicitent des dettes en invoquant des problèmes sociaux. Ces sommes ne sont à ce jour pas rembourser. Après un bon départ, les musiciens se découragent peu à peu car ils n’arrivent pas à mesurer ce que peut leur apporter de façon concrète cette association que certains finissent par considérer comme un consortium de chef d’orchestre, le public ne retenant, quand à lui que les vibrants hommages que l’UMCA rend à ces membres lors de leur décès.”

Aby Ngomatéké
Aby Ngomatéké

L’agravation de la maladie de Thierry Yézo et son décès perturbent une fois de plus le bon départ et l’élan qu’il lui avait insufflé L’association aura aussi le tort de faire perdurer pendant trop longtemps un bureau provisoire. Peut-être que dans ce bureau ou siégeait simultanément Téya, Sissoko, Ferreira et Karawa les musiciens ont eu du mal à s’identifier car les membres du bureau avait peut – être un statut mis à part leur qualité d’artiste. Le départ de Monsieur Téya (Président) de Bangui et l’absence de Régis Sissoko (Vice Président) pose un problème de vacance. C’est à ce moment que suite au décès de Domingo El Salsero qu’un nouveau bureau voit le jour et à sa tête l’on retrouve Thierry Darlan Yézo. Ce dernier bien que sérieusement souffrant ne ménage pas son énergie et prends à corps les problèmes rencontrés par le mouvement. Il obtient notamment la régularisation des formalités administratives propres à l’activité de l’UMCA. L’agravation de la maladie de Thierry Yézo et son décès perturbent une fois de plus le bon départ et l’élan qu’il lui avait insufflé “.

Aujourd’hui l’UMCA attend de tous, surtout de nous qui évoluons à l’étranger un soutien moral et matériel pour consolider ce mouvement. Nous ne devons pas tourner le dos à ce combat qui passe également par une lutte sur le terrain.

Sultan et Sokambi
Sultan et Sokambi

Enfin, force est de constater le manque de dynamique au sein de l’UMCA qui doit être un mouvement fort, et ce compte tenu de sérieuses difficultés que la Musique Centrafricaine et leurs artistes rencontrent. Quelque part, l’attitude passive de certains groupes musicaux et artistes au pays témoignent sans doute de la mauvaise situation constatée sur place, dont la principale cause est à l’absence véritable d’une Politique Culturelle avec un programme de soutien réel. Cependant, il est à encourager les initiatives menées par Jean Téya, Thierry Yézo, Régis Cissoko, Georges Ferreira et Karawa qui sont louables et contribuent à ce titre à l’évolution de la musique Centrafricaine. Je porte à croire qu’aujourd’hui l’UMCA attend de tous, surtout de nous qui évoluons à l’étranger un soutien moral et matériel pour consolider ce mouvement. Nous ne devons pas tourner le dos à ce combat qui passe également par une lutte sur le terrain.

maziki.fr
Sultan Zembellat
Anthologie de la Musique Centrafricaine

 

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