Léa Lignanzi
Léa Lignanzi
Léa Lignanzi est un chanteur Centrafricain qui évolue en France de 1981. Il commence sa carrière de chanteur à Bangui au sein du groupe Makémbé en 1976 où il compose les chansons « Bindo Fatimè », « Zara », « Juliette » et « Mama mo kiri » qui deviennent de véritables tubes. Il importe de signaler que Léa Lignanzi est un grand compositeur et l’un des meilleurs de son époque. Léa Lignanzi est né à Mbata dans la région lobaye le 04/08/1956. Il fréquente le petit séminaire Saint Marcel de Sibut en 1968, puis continue au Collège d’Enseignement Général de Fou à Bangui. De plus, Léa Lignanzi est un grand sportif qui évolue au sein de l’équipe des diables rouges de Fatima en division I. Le sportif qui est l’un des meilleurs butteurs, se fait remarquer et devient de ce fait une vedette de stade Barthélémy Boganda. Léa évolue au sein de Makémbé parallèlement à la musique.
En 1979 Léa en compagnie des artistes Centrafricains Bhy-Gao et de Domingo Salséro quitte Bangui pour le Nigéria dans le but de poursuivre sa carrière musicale. Léa et ses compatriotes partent pour Abidjan à la demande du chanteur Congolais Bowané. Ils arrivent à Abidjan avec leur groupe formé au Nigéria où l’on retrouve des Congolais et des Camerounais. Les trois Centrafricains abandonnent le groupe lors d’une tournée à Gagnoa en Côte d’Ivoire pour revenir sur Abidjan. Ils participent à une émission de télévision intitulée « Midi première » et ce, après la formation par les trois stars d’un groupe baptisé « Trio Bydoli », c’est-à-dire Bhy-Gao, Domingo et Lignanzi. Un producteur les rencontre et les fait produire à Kumassi au Ghana où ils enregistrent leur premier 33 tours.
Saladin, Léa, Vivick, Delmas et Placide
Ils reviennent sur Abidjan et s’engagent au sein de d’Africa All Stars du chanteur Congolais Sam Magwana en 1980. Ils partent pour une tournée d’un mois au Cameroun avec le groupe où la formation donne de prestations à Yaoundé, Douala, N’Gaoundéré, Garoua, Kongsamba et Bafousam. Puis le groupe arrive la même année en France pour une tournée. Ainsi, le groupe se produit au Bataclan, à la Mairie de 20ème arrondissement, à la place d’Italie, à Lille et à Bruxelles en Belgique. Puis l’orchestre part pour une tournée à Libreville au Gabon, au Congo et en Angola en 1981.
Enfin, le groupe Africa All Stars est dissous en 1981. A partir de cette année Léa démarre une carrière de solo et enregistre son premier album intitulé « Dédé Priscilla » en 1982 qui rencontre un énorme succès qui dépasse les frontières du fait que ce titre fétiche soit repris par le célèbre chanteur Dominicain Juan Luis Guerra dans un style mérégué. Il importe de rappeler que le titre repris se vend à des milliers d’exemplaires jusqu’à nos jours. Le label BMG commercialise cet album pour la France. Et d’ailleurs, Juan Luis Guerra obtient même un disque d’or avec ce titre de Léa Lignanzi. Donc « Dédé Priscilla » totalise déjà plus de 100 000 exemplaires.
Le deuxième album baptisé « Neloumta » sort en 1991 en auto-production et se vend également bien. De plus, Léa Lignanzi en compagnie de Bhy-Gao et domingo, accompagnent de nombreux artistes connus en studio tels que Suzi Kasséya, Pamelo Mounka et Aurlus Mabélé. Léa Lignanzi se perfectionne dans les études de piano et effectue de recherches en vue de sortir un album qui sort des sentiers battus.
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Sultan Zembellat
Anthologie de la Musique Centrafricaine