Domingo Salsero
Domingo Salsero est batteur percussionniste Centrafricain né à Carnot en Centrafrique vers 1954. Rodolphe Békpa, chef d’orchestre de Vibro Succès le rencontre à Carnot et l’emmène à Bangui dans les années 60 pour s’occuper de son éducation. Il commence en 1968 au sein du groupe « Centrafrican Jazz » puis part au Congo démocratique en 1969 où il évolue dans « Lovy » et « Trio Madjesi ». En 1974 Domingo Salsero intègre le groupe Vévé de Verkys à Kinshasa. Son passage au Congo lui permet de parfaire sa carrière musicale et de devenir un batteur de talent.
Il retourne au pays en 1975 et joue au sein du « Tropical Fiesta » et « Makémbé » en 1977. Domingo part au Nigéria en compagnie de Léa Lignanzi et de Bhy-Gao pour poursuivre sa carrière musicale. Après un bref séjour au Nigéria, Domingo débarque avec ses compatriotes à Abidjan en 1980 où ils montent le trio Bydoli. Un producteur remarque le groupe et produit de ce fait les trois vedettes en disque enrigistré au Ghana.
Par ailleurs, Domingo et Léa enrigistre à Abidjan un autre disque intitulé « A yongo foro foro » qui rencontre un grand succès en Centrafrique. Après quelques prestations qu’ils donnent en Côte d’Ivoire en collaboration avec des artistes africains, les trois Centrafricains s’engagent au sein du groupe Africa All Stars du chanteur Congolais Sam Magwana pour une tournée en Afrique et en France entre 1980 et 1981. Ainsi, Domingo arrive en France et évolue quelques mois avec le groupe avant de s’engager comme artiste indépendant. A Paris il accompagne en qualité de batteur de nombreux artistes, parmi lesquels : Pamelo Mounka, Suzi Kasséya, Aurlus Mabélé…
Domingo Salsero sort à Paris son disque en Solo intitulé « Le Destin » qui rencontre un grand succés en 1982. L’artiste à la recherche d’une nouvelle source d’inspiration émigre en Bretagne en 1988 où il évolue avec des amis musiciens connus tels que Bufalo, Bhy-Gao et Obé. Malheureusement la mort l’arrache brutalement en 1994 à Saint-Brieuc. Son décès tragique bouleverse la ville de Saint-Brieuc qui l’adopte dès son arrivée et où il est populaire.
C’est toute la population qui manifeste son émotion à l’endroit de l’artiste disparu. Dès l’annonce de la triste nouvelle, le Maire de ville qui est l’un des ses copains avec des fonctionnaires de la police viennent présenter leurs condoléances auprès de sa famille. Domingo Salsero de son vivant ne fait pas de distinction entre les individus. Il considère tous les humains sans distinction de race, religion et de pensée philosophique comme des frères et soeurs. Le respect des autres, son sens d’humour, sa gentillesse contribuent à sa notoriété et développent la compassion à en son égard. Domingo appelle tout le monde « Papa » à la manière des Africains, ce qui lui attire la sympathie de tous.
Enfin nous gardons le souvenir d’un homme aimable et d’un artiste de talent. Cette occasion me permet de remercier vivement le Maire de la ville de Saint – Brieuc à cette époque et tous les fonctionnaires de la police venus apporter leurs soutiens à la famille de Domingo Salsero. L’amitié unit les peuples. Vive l’amitié Saint-Brieuc / Centrafrique.
maziki.fr
Sultan Zembellat
Anthologie de la Musique Centrafricaine