1/ Le Professeur de Musique Marcel Joachim Vomitiendé est l’un des précurseur de la Musique Centrafricaine qui accompagne au piano le Président Bathélémy Boganda lorsque ce dernier compose et chante pour la première fois l’hymne nationale de Centrafrique.
L’un des précurseurs de la Musique Centrafricaine est le Professeur Marcel Joachim Vomitiendé qui est également un de mes oncles. Il importe de signaler que mon oncle Marcel Joachim Vomitiendé est le chef de fanfare en Centrafrique de 1963 à sa mort en 1994. Pianiste de son état, Marcel accompagne l’ancien Président de Centrafrique Barthélémy Boganda lorsque ce dernier compose et chante pour la première fois l’hymne de la République Centrafricaine » la Renaissance « . Le président Barthélémy Boganda fait appel en 1958 à mon oncle pour harmoniser notre hymne national nouvellement écrit. Le président fasciné par le talent de ce pianiste instituteur, l’envoie en France avec pour mission de revenir fonder une fanfare nationale pouvant exécuter dignement « la Renaissance ». Après 3 années d’études au Conservatoire de Paris, Marcel Jaochim Vomitiendé revient à Bangui en 1963 où il monte la première fanfare Centrafricaine. Il obtient le premier prix de Conservatoire de paris en 1962. Ainsi, Jimmy Zakari et Marcel Joachim Vomitiendé représentent l’histoire de la Musique Centrafricaine du fait de leur contribution au patrimoine culturel de ce pays.
2/ Le professeur de musique, musicologue et chef de fanfare, Marcel Joachim Vomitiendé
Marcel Joachim Vomitiendé est né le 05 septembre 1927 à la mission Saint-Paul à Bangui. Son père René Vomitiendé et Barthélémy Boganda tous deux orphelins de père sont recueillis par des prêtes de l’église Saint – Paul qui leur apportent une éducation fondée sur l’enseignement Catholique. Barthélémy Boganda, garçon vif et doué pour les études est orienté au petit séminaire et René Vomitiendé reçoit une formation professionnelle de charpentier. Marcel fréquente en 1933 l’école primaire de Saint-Paul des rapides et notre dame de Saint Louis et obtient son Certificat d’études indigènes en 1940.
3/ Il rentre à Bangui où il obtient le CAP d’Instituteur et intègre l’enseignement Catholique
Marcel Joachim Vomitiendé rentre au pré-séminaire d’Esok et au petit séminaire d’Akono au Cameroun de 1940 à 1945 où il finit la classe de première. Il rentre à Bangui, obtient le CAP d’Instituteur et intègre l’enseignement Catholique. Il importe de signaler que l’église Catholique détient à l’époque le monopole d’enseignement sur le territoire de l’Oubangui Chari. Successivement, Marcel occupe le poste d’Instituteur à Bambari de 1945 à 1946, M’baïki de 1946 à 1947, Alindao de 1948 à 1949, Ippy de 1949 à 1950, Saint – Louis de Bangui de 1950 à 1952 et Sibut de 1952 à 1953 où il est directeur et professeur de Latin au petit séminaire Saint Marcel de Sibut.
Marcel tombe malade vers fin 1953 à Kémbé où il est Adjoint au Chef de District et Agent Spécial et se fait interner à l’hôpital général . Il emporte sur lui sa guitare à l’hôpital et se produit toute la nuit, d’après lui pour consoler les malades avec la musique. S’ il excelle au chant et à la guitare, la nuisance occasionnée par sa musique dérange la tranquillité des patients de Kémbé. Le lendemain il se fait virer de l’hôpital et retrouve la santé. Certains anciens patients se souviennent de sa bruyante prestation quelques années plus tard à Bangui.
4/ Marcel part en formation de professeur de musique en France à la demande de Barthélémy Boganda
En 1954 il intègre la fonction publique à Bangui où il occupe différentes fonctions: Commis Adjoint des S.A.S, Commis des S.A, Secrétaire d’Administration, chef des Services Généraux à la station Expérimentale de Boukoko et Secrétaire Particulier du Gouverneur San Marco de 1954 à 1957. De 1957 à 1959 il devient chef de Cabinet du Président Barthélémy Boganda et également chargé des Travaux publics. Marcel part en formation de professeur de musique en France, et ce à la demande de Barthélémy Boganda. En France il effectue ses études à l’école Supérieure de Musique et des Arts de Paris en 1960. De 1961 à 1963 Marcel fréquente l’école Supérieure Schola, le Conservatoire National de Musique de Paris, option professeur d’Education Musicale.
5/ Il obtient la Licence d’Histoire de la Musique, de Musicologie et le titre de Professeur de Musique à la Sorbonne.
Parallèlement Marcel s’inscrit à Paris la Sorbonne en Histoire de Musique et en Musicologie de 1960 à 1963. Il obtient la Licence d’Histoire de la Musique, de Musicologie et le titre de Professeur de Musique à la Sorbonne. Le musicien rentre à Bangui en 1963 où il fonde la première fanfare Centrafricaine baptisée » Fanfare Nationale Centrafricaine « . Il rentre à Bangui avec tout un équipement, procède lui -même chez lui au quartier Lakouanga à Bangui au recrutement des musiciens. Ce n’est pas facile à l’époque du fait que la majorité de jeunes de bonnes familles n’adhère pas forcément à la musique. Longtemps, selon des parents Africains, la musique est liée au voyoutisme. D’où leur démotivation d’orienter leurs enfants dans la carrière musicale.
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Sultan Zembellat
Anthologie de la Musique Centrafricaine