Avant de parler de la Musique Gabonaise qui représente une richesse du fait de sa variation d’une région à l’autre, je vais tout d’abord raconter brièvement l’histoire du Gabon. Le titre de cet article aurait pu s’intituler » Voyage au Gabon » ou » Découverte de Libreville « . En fait, le 6 août 2006 je suis allé à la découverte de ce pays très riche en matières premières et également sur le plan Culturel. J’ai pu trois semaines durant mon voyage à Libreville rencontrer le monde artistique, les médias et tisser des liens avec des Gabonais dont j’apprécie l’hospitalité. Pour ma part, le Gabon qui m’a beaucoup inspiré est aussi un Paradis et une terre d’accueil. Tout d’abord, l’atterrissage sur Libreville donne l’impression d’être sur l’Amazonie du fait de sa forêt dense et de l’embouchure d’un fleuve envahie par la mer. Aussi, la paix qui règne dans cet Etat comparativement à d’autres pays d’Afrique donne une bonne image du Gabon. De plus, beaucoup d’étrangers sont bien accueillis au Gabon. Mon voyage au Gabon m’a permis d’écrire de nouvelles chansons avec d’autres sensibilités. Enfin, je remercie vivement la RTG1 ( Radio Télévision Gabonaise ) pour m’avoir réalisé deux vidéo clip. Mes remerciements vont également à Africa N°1 pour l’accueil chaleureux que son équipe m’a réservé.
Histoire du Gabon
En 1472 les Portugais venant de Sao – Tomé et l’île de Prince arrivent sur les côtes du Gabon Estuaire. Les Portugais sont les premiers à pratiquer le troc avec les populations du littoral. Mais les espagnols, les hollandais et les français marquent plus tard leur arrivée au Gabon. Le comptoir du Gabon est né d’un mouvement anti-esclavagiste dont l’objectif est la suppression de la traite négrière sur cette côte Africaine. C’est dans ce contexte que la marine française envoie le lieutenant de vaisseau Bouët – Willaumez dans les eaux du Gabon pour surveiller cette zone, mais aussi pour punir les populations de la rive droite de l’Estuaire du village Kringer qui pillent en 1837 deux bateaux français » la jeune Amélie et » le jeune Frédéric « . Ainsi, le lieutenant Bouët passe une convention avec le Roi Rapotchombo en février 1839, comportant la cession à la France de deux terrains. Un autre accord conclu avec le Roi Louis Anguillet-Re-Dowé le 18/03/1842 permet l’acquisition de la rive droite de l’Estuaire.
1/ Fondation de Libreville en 1849
Le Gabon est né de la surveillance de la traite négrière. En 1846 un vaisseau français, » la Frégate Pénérope » arraisonne un brick de commerce d’esclaves capturé au Congo. Après avoir pendu l’équipage qui résiste aux sommations d’usage, les français débarquent sur l’île de Gorée au Sénégal les esclaves qui sont libérés le 28 juin 1846. Le ministère de la marine sous l’influence de certains colons projettent de développer la Culture de certaines espèces étrangères et décident d’envoyer les esclaves libérés au Gabon pour servir comme main -d’œuvre libre dans les plantations. En 1849 Bouët – Willaumez devient chef de division navale de l’Atlantique et concrétise ce projet.
Sur 261 esclaves libérés de » l’Elizia » et installés à Gorée, seuls 52 dont deux enfants arrivent au Gabon le 18 septembre 1849. Les autres sont morts d’épuisement ou ont refusé de perdre leur emploi rémunéré au Sénégal. Au Gabon l’administration donne aux immigrés un terrain à proximité de l’ancienne paroisse Saint Pierre, village de 48 cases construites sous la direction du Capitaine de génie Parent. Enfin s’ajoutent aux rescapés de » l’Elizia » 28 autres esclaves libérés d’un négrier capturé. Certains sont placés à l’endroit où se trouve la brigade des recherches au plateau et d’autres à la montagne Sainte. Bouët donne à cette agglomération le nom de Libreville, à l’exemple de Freetown, capitale de la Sierra- Leone ( ville des libérés ).
Les nouveaux Gabonais élisent un Conseil Municipal et un Maire. C’est ainsi que Mountier devient le premier Maire noir de la ville de Libreville. La commune de Libreville est composée du village des anciens esclaves et des autochtones. L’administration de la marine qui gouverne le Gabon émigre du fort d’Aumal ( Sainte Marie ) au Plateau ( Présidence actuelle ). Toute cette agglomération est appelée le Plateau, une dérivation du mot et ethnie » Mpongwé Myéné » » Gué Pila Anto « , d’où viennent les femmes et anciennes plantations des familles Aguékasa de Quaben et de Louis. Les quartiers » Mpongwé » de Glass » et de Louis peuplés d’autochtones ne font pas à cette époque partie de Libreville. Les quartiers » Mpongwé » de Glass » et de Louis peuplés d’autochtones ne font pas à cette époque partie de Libreville. Un » no man’s land » sépare Libreville de Louis et de Glass. C’est par extension que les quartiers périphériques à la cité des esclaves sont intégrés progressivement au Plateau pour former le grand Libreville d’aujourd’hui.
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Sultan Zembellat
Anthologie de la Musique Centrafricaine