Sok’s Sokambi

Sok’s Sokambi

Sok’s Sokambi

Sokambi Florent Marie alias Soks pour les fanatiques est né le 3/01/1951 à Kouango en Centrafrique. Il entre à l’école primaire dans sa ville natale et part à Bangui pour une formation professionnelle de mécanique aux Travaux Publics. Il passe son adolescence au quartier Lakouanga où sont issus de nombreux chanteurs et musiciens Centrafricains tels que Charlie Perrière, Cisco Gbagbo, Aggas Zokoko, Bozins… Adolescent, Soks est doué pour la guitare et se fait remarquer par des formations de la place. Dès l’âge de 17 ans, notamment en 1968 il intègre le groupe Super Elégance fondé par des Camerounais dont le leader Godefroy devenu une vedette à Bangui. Il importe de signaler que la formation musicale Super Elégance est un tremplin à l’époque pour de nombreux chanteurs et musiciens Centrafricains devenus célèbres et parmi lesquels Chantal Doléngué, Thierry Darlan Yézo et Fili Zounamo.

Soks se fait remarquer lorsqu’il enregistre à la quitare solo  » Wali so Godefroy ayé « , un titre qui devient un tube en Centrafrique. Avec le succès aidant, Monsieur Ambroise Assombélé Administrateur Civil fait appel à Soks en 1970 et le nomme chef d’orchestre du groupe Eko 70 qui enflamme Bangui d’un grand succès. Les années 70 marquent l’époque de la multiplicité des groupes Centrafricains, notamment Vox Négra, Vox Amical, Attaque Nouzolo des Abolo, Super N’zénzé, Flash Vackéros. En 1971 Richard Nguémbou un chanteur, musicien Camerounais l’engage au sein d’une nouvelle formation des jeunes Soul Tropical qui joue de la Soul, du Pop, Blues et du Jazz. En 1971 même, Soul Tropical part en aventure pour Brazzaville et Kinshasa où Soks évolue dans les Cabarets et Hôtels de la place jusqu’en 1973. Le jeune guitariste Centrafricain intègre la même année l’Ok Jazz de Franco Luambo Makiadi où il ne reste que trois mois avant de revenir à Bangui par Braz

Maloa Hennecy

Nous sommes toujours en 1973 et lorsque Soks débarque à Bangui, Maître Békers de Vibro Succès le sollicite pour renforcer son équipe. Ainsi, Soks révolutionne le style de Vibro Succès en enregistrant  » Weekend ti Sapapa « , une rumba teintée de la Soul et du pop, courants musicaux en vogue à cette époque. Béni Béni le guitariste soliste titulaire de Vibro ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de ce génie qui lui fait ombrage et va consulter les  » Nganga  » féticheurs pour déstabiliser Soks.

Les Diablotins du Gabon

Lorsqu’au sein de Tropical Fiesta le guitariste soliste Pécos commence à manquer du sérieux, Charlie Perrière va prier Soks de le remplacer et sans hésiter le transfuge de vibro saute sur l’occasion pour tourner le dos à Békpa. Ainsi, Sokambi marque son arrivée au sein de Tropical Fiesta en composant lui-même et en accompagnant  » Passi ti l’Amoulou  » qui devient un tube. En outre, Soks apporte une dimension nouvelle à Tropical avec son style teinté des phrasés du Jazz et mêlé des arrangements nouveaux. C’est au sein de Tropical Fiesta de Charlie Perrière que Soks devient un guitariste de talent comme Mayélé et Bozo Gabriel et gagne une popularité auprès des Centrafricains.
Sultan et Sokambi

Sok’s Sokambi

Massély Djogo

En 1976, lorsque le groupe est en pleine préparation des chansons de couronnement de l’ex-Empereur Bokassa 1er, un différent oppose Soks à Charlie Perrière. Soks claque la porte et c’est Djogo Massely l’accompagnateur du groupe qui le remplace à la guitare solo dans  » Révérence à nos Souverains  » qui devient un tube consacré à l’éloge de Bokassa et de son ex Empire. Dans la foulée des festivités impériales, Soks
réintègre Tropical Fiesta sous l’influence de Joachim Da Sylva Nzéngué, alors Ministre de la Jeunesse et des Sports et Chargé d’Animation du parti unique le Mesan.
Charlie Perrière de Tropical Fiesta

En 1984 Soks quitte Tropical Fiesta et intègre la nouvelle formation Matanga formée par son compagnon Jean Eudes Téya. En compagnie de Trésor, Kanissa et Amos Matanga rencontre un grand succès, mais disparaît en 1986. En 1986 même Malao Henncy encouragé par l’ancien Président André Kolingba fonde le groupe Arc-En-Ciel avec pour guiatriste soliste Soks. Le groupe s’inspire d’Afrisa International du Seigneur Rochereau et connaît un succès local et malheureusement ne dure que quelques mois. Malao et son groupe peinent à vivre de leur Art et c’est ainsi qu’il reprend le chemin de l’exil. Il repart au Gabon avec son fidèle compagnon Soks. Malao confie la direction de l’Arc-En-Ciel à Massely Djogo à Bangui. A Libreville les deux artistes évoluent au sein des Diablottins qui est une formation de la police et dirigée par le Général Boniface Assélé. Ainsi, Soks évolue dix années durant au sein de cette formation et n’en tire aucun profit.

De 1996 à ce jour Soks mène une carrière en solo et accompagne de nombreux artistes Gabonnais parmi lesquels Patience Dabany, Amandine…
Aussi, Soks se reconverti et fait souvent référence à Dieu et le remercie de l’avoir aidé à traverser des moments difficiles, loin des son pays. Soks garde un goût amer de l’aventure après la mort de son grand frère et compagnon de lutte Malao Hennecy. Après vingt années passées à Libreville, Soks continue d’animer des cabarets et d’accompagner des artistes aux studios. Il projette de monter un studio d’enregistrement et de se consacrer aux arrangements des jeunes artistes Gabonais et Africains.

Enfin, ma joie est immense quand je rencontre ce monument de la Musique Centrafricaine à Libreville où nous revisitons la plus part des anciens succès du pays. Nostalgie quand tu nous prends Libreville.
maziki.fr
Sultan Zembellat
Anthologie de la Musique Centrafricaine

 

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